samedi 2 mars 2024

PRIÈRE POUR LA FOI

 

Photomontage d'Amita et Niranjan Guha Roy


Face à l'adversité, puissions-nous persévérer, endurer. 🙏


Que la coupe amère que la vie nous tend ne soit pas la goutte de trop qui nous désespère mais soit l'opportunité qui nous libère de notre enfer-me-ment en nous-même ! 🙏🙏🙏


Il y a la vacuité, le silence, mais face à l'adversité, sans la foi, ce ne sont que ténèbres lumineuses mutiques. 🙈🙉🙊


Sans la foi, c'est le tout à l'ego qui domine. Un peu de paix dans la méditation peut revenir mais c'est le tout à l'ego dès qu'on en sort. C'est une souffrance terrible car tout dit non à l'ego. Ce n'est pas la liberté ou la mort ! C'est l'ego ou la mort ! Ce n'est pas le mieux ou le pire, mais c'est encore et encore le pire ou le pire.🙈🙉🙊


Que la grâce de la foi s'empare de nous, que cette foi nous fasse pressentir le Divin présent derrière le silence de notre vacuité, présent en tout et partout, même dans les tribulations, les circonstances les plus injustes pour nous ! 🙏


Car c'est lui qui souffre à travers nous, c'est lui dont la Joie bute en nous, restant loin de notre surface investie par le drame, les doutes, les fantasmes de désirs de nos egos. C'est Lui dont le trésor de joie éternelle est ignoré, par nous qui trépignons pour des jouets périssables !🔥🔥🔥


Que ce qui ne veut pas se donner, que ce qui préfère la bannière de notre souffrance à la soumission à la volonté divine s'épuise au pied d'une foi de plus en plus pure en nous !🙏


Et avec cette foi qui sera sans contraire, si nous aspirons à la ressentir, le Divin peut dévaster notre psychè, il peut nous livrer aux pires émotions, il peut briser nos attaches humaines, nous prendre tout. 🔥🔥🔥


Car avec cette foi, nous le pressentons, quoiqu'il arrive, demeurera ce qui nous unit à Lui, ce qui fait de nous ses Enfants, ce qui ne peut être que Joie infinie, ce qui n'a aucun autre désir que Lui, ce qui n'aspire plus qu'à agir pour lui, etc.🔥🔥🔥


Il y a des défaites sur le plan physique, vital et mental, mais rien ne peut séparer l'âme enfant du Divin de ses parents Divin. La foi est un pas vers cette réalisation. 🔥🔥🔥


Que nous cessions de mettre notre confiance dans le monde des apparences des égos humains, que nous renoncions complètement à trouver des solutions sur ce plan. 🙏


Que nous apprenions une foi enracinée une réalité dont le Silence, la vacuité, l'espace infini de conscience, etc. est le seuil.🙏


Oui, que cette foi vienne sur nous, qu'elle nous éclaire malgré les voix cacophoniques et incohérentes de nos égos.🙏


Amitiés 🔥🔥🔥


Serge





P
hotomontage d'Amita et Niranjan Guha Roy

Surmonter l'attachement avec la foi en Mère

Au-delà de toutes les préférences et limitations, il y a un socle de compréhension mutuelle où tous peuvent rencontrer et trouver leur harmonie :
C'est l'aspiration à une conscience divine. 
La Mère


Remettre au soin de Mère tous ceux dont je n'ai, dans l'immédiat, aucun moyen pour  servir auprès d'eux ce qui doit l'être. Telle est la voie pour ne pas sombrer dans l'inquiétude, la préoccupation pour ceux dont nous nous sentons proche.

Toutes les âmes sont des enfants de Mère. 

Avoir foi qu'Elle sait mieux que moi ce qui est bon pour ces âmes quand moi, je me suis attaché à leurs oripeaux d'une vie, d'une période, etc., telle est la voie qui se propose ici.

L'attachement et ses souffrances, c'est le mensonge au regard de l'amour seul vrai de Mère pour tous ses Enfants âmes.

Alors avec la foi, endurons cette souffrance, offrons ceci à la transformation de Mère. 

Nous verrons ces souffrances perdre leur envoûtement dramatisant avec la lumière de ce sourire de Mère présent dans le cœur. Dans le tissu de notre âme s'éveillant à elle-même, il y a la présence concrète de Mère. 

C'est un chemin qui demande du temps, beaucoup de temps, et de la persévérance, beaucoup de persévérance, car aimer dans l'intelligence psychique de Mère et non plus avec des troubles vitaux est au-delà du vieil homme de douleur. 

C'est un chemin de purification des relations humaines que des âmes destinées à la seule communion des âmes autour de Mère doivent prendre.


Photomontage d'Amita et Niranjan Guha Roy


vendredi 1 mars 2024

Précision sur la transformation de notre multiplicité individuelle selon Mère

 

Photomontage d'Amita et Niranjan Guha Roy


" [...] un individu n'est pas fait d'un seul morceau, mais de beaucoup d'entités différentes, parfois même en contradiction les unes avec les autres ; les unes veulent la vie spirituelle, les autres sont attachées aux choses de ce monde. C'est un long et difficile travail de mettre toutes ces parties d'accord et de les unifier.

La force et la lumière que les parties les plus développées reçoivent, se répandent peu à peu dans le reste de l'être par un procédé d'assimilation, et pendant cette période d'assimilation, le progrès des parties qui sont en avant semblent interrompu.[...] ", Paroles de la Mère, Tome II, La voie du yoga, p.358.


Photomontage d'Amita et Niranjan Guha Roy


Le destin qui gouverne notre vie selon Niranjan Guha Roy

Tableau de Niranjan Guha Roy

Le Destin qui gouverne notre vie


Le Destin est un despote impitoyable qui gouverne la vie avec une main de fer et conduit l’être à travers des aventures si difficiles que personne ne voudrait les entreprendre de sa propre volonté. Il nous mène sans merci, sans répit à travers des épreuves, des circonstances dévastatrices et des colossaux faux pas vers le but que lui seul connaît.


L’homme se plaint, se débat et fait la guerre à son destin. Il est blessé, épuisé et souvent  tombe en morceaux car le destin est plus fort que lui. Le destin a un seul but, celui  de nous faire croître dans la conscience à travers des évènements bons ou mauvais, sordides et laids, beaux et joyeux. Toutes les expériences infinies de la vie sont du bois pour son feu de purification et pour notre progrès. Tant que nous résistons à la volonté de la destinée, tant que nous nous révoltons contre sa loi souveraine, nous nous sentons misérables, désespérés comme des animaux pourchassés ou des prisonniers enchaînés. Le premier éveil vient quand nous cessons de nous battre et de nous révolter contre le destin et que nous apprenons à accepter son pouvoir tout puissant dans notre vie. C’est alors qu’arrive une plus grande illumination, une acceptation paisible et un contentement résigné.


Il existe pourtant des âmes qui, dès le début, ne se battent pas contre leur destin mais collaborent avec lui d’une manière aveugle parfois, mais parfois aussi plus consciemment. Pour eux, le Voyage est relativement plus facile. Dangers et difficultés sont là pour eux également,  mais ils savent comment leur faire face et les surmonter.


Les êtres qui se sont révoltés ainsi que ceux qui collaborent deviennent conscients que la Destinée bienfaitrice est en vérité le Maître, le Guide, l’Ami le plus sûr et qu’en fait cet Ami n’est autre que notre propre âme, une avec le Divin. Et c’est la délivrance. Nous faisons alors le choix de suivre avec enthousiasme et confiance l’appel magique de la divine Flûte. Chaque fois que nous répondons à l’Appel, une plus grande intimité s’établit entre notre âme et notre personnalité humaine, entre l’homme et le Divin. Chaque réponse amène une plus grande révélation. Le conducteur cruel, sans pitié de notre vie, le terrible Destin est devenu la bénéfique Figure  de l’Éternel.


L’homme ne peut jamais aller de l’ignorance à la lumière par sa propre force.


O Seigneur, mène nous de l’obscurité à la lumière, de la division et du mensonge à la Vérité et à l’Unité, de la mort et la souffrance à la Félicité immortelle !


Niranjan Guha Roy


Montage photo d'Amita et de Niranjan Guha Roy


jeudi 29 février 2024

Sur la dévotion et le yoga intégral de Sri Aurobindo et Mère

La bhakti (ou dévotion au Divin) n'est pas une expérience, c'est un état du cœur et de l'âme. C'est un état qui vient quand l'être psychique est éveillé et prédomine.
Sri Aurobindo



Certes l'éveil du Soi est un pas, mais plus de cœur et d'intelligence pour cet univers et ce qui engendre son Devenir est entrer davantage dans la lumière. 

L'amour pur et vrai ne comporte et ne s'accompagne d'aucune forme de désir centré sur nos intérêts personnels. La dévotion ou Bhakti en sanscrit est rendue possible par la coexistence du Soi éveillé avec un ego bhakta qui demeure en sa périphérie, mais cherche à s'y fondre par amour et désir mêlés. Le paradoxe est que l'accomplissement de son désir personnel d'amour le mènera vers la réalisation d'un amour pur et vrai, une saturation de Joie dans le cœur qu'il n'est pas possible de confondre avec des désirs appétits et des pulsions. L'accomplissement de la dévotion est précisément une purification de l'amour dévotionnel de tout désir appétit ou pulsion. 

Ici si l'union d'amour est réalisée, il n'y a plus d'ego spirituel possible sur cet aspect de notre personne où s'est réalisé cette union. 

Il y a réalisation que l'amour pur et vrai est une unité de substance entre individu et Divin au sein du Soi. 

Le Soi au centre semble vide de toute personnalité car toute personnalité paraît périphérique. La personnalité dévotionnelle peut donc faire mentir ce constat car au moment où elle atteint l'union avec son aimé, émerge la réalité de l'âme au cœur du Soi. Ce n'est plus, à vrai dire, une relation, c'est une communion de l'individu avec le Divin, à la fois Un et Multiple en la Joie sans limite. 
Dans les termes de Sri Aurobindo et Mère, l'accomplissement de la personnalité dévotionnelle est l'émergence de l'être psychique qui est une individuation d'une étincelle du Divin au sein de l'individualisation que nous sommes.

Dans l'essence du Soi avec une âme, le Divin est lumière sur lumière ; en Lui, personnel et impersonnel sont deux aspects d'une seule et unique substance ; en Lui, la Paix et la Joie sont Un seul et même Amour.

L'amour pur et vrai ainsi réalisé au faîte d'une relation d'un aspect de ce petit (une part d'ego) avec le Grand (Le Divin personnel dans les ténèbres lumineuses du Soi qui semble impersonnel) abolit par son vécu toute idée de différenciation de valeur entre individu et Soi, toute idée de différenciation de valeur entre personnalité et impersonnalité.

La dévotion même réalisée n'empêche pas que des désirs et pulsions d'agrégats d'ego demeurent non encore transmutés dans l'amour vrai et pur présent dans le centre du cœur. Si cette irruption de l'Amour divin dans la lumière du Soi se poursuit dans son activité transformatrice alors même les petits désirs que sont les pulsions peuvent commencer à se soumettre à la lumière du Soi. 

Il y a à côté d'un Soi vécu comme indifférence au devenir du monde, un chemin d'incarnation de la lumière du Soi comme lumière de l'Amour divin.

Voici ce que Sri Aurobindo en dit du côté de la dévotion :

  

Radha est la personnification de l'amour absolu pour le Divin ; total et intégral dans toutes les parts de l'être, du plus haut de l'esprit jusqu'au physique, apportant l'offrande de soi absolue et la totale consécration de tout l'être et appelant au plus bas dans le corps, en sa nature la plus matérielle, le Suprême Ananda...

   

lundi 12 février 2024

La bifurcation

Détermination - Tableau de Niranjan Guha Roy

Qu'est-ce que l'aspiration à participer au Devenir, à l'œuvre évolutive de Mère sur cette terre ?

L'âme n'est pas l'ego qui naît, se développe et disparaît. L'âme est, dans l'expérience que j'en ai, cette perle individuelle divine, enfant de Dieu, de la Mère Divine, joie infinie concentrée cachée tout au fond du cœur. L'âme est en parfaite continuité de substance et d'amour avec le Divin ; elle est sourire et douceur devant les pires difficultés extérieures ; elle est foi inébranlable que le Divin ne peut que mener toutes les formes de vie là où bon lui semble même si sur les plans mentaux, vitaux, etc. nous n'en avons pas la compréhension et que sur ces plans cela ressemble à une impasse. 

Mais avant de vivre de plus en plus nettement à partir de ce que nous sommes vraiment, c'est-à-dire de vivre en tant qu'âme enfant Divin liée à la présence de sa Mère, qu'en est-il ?


En surface de nous-même, même si le Soi de la paix est réalisé, nous sommes mis devant une bifurcation : reculer du monde dans cette paix du Soi ou embrasser le monde dans la paix, attendrir notre cœur pour nous nous y enfoncer, conquérir, combattre avec courage, endurance, devenir sensible à l'action et aux forces transformatrices de la Mère. 


Sur cette voie pour embrasser la réalité du Divin au-delà de tout et en tout et en chaque détail de ce tout, nous reviendrons encore et encore devant le choix de la bifurcation.

Et là sur cette voie pour embrasser la réalité du Divin au cœur de la vie physique, éclairée par le Soi, peut-être émergera notre âme. Se verra qu'elle peut étendre sa foi naturelle à notre mental, à notre vital et à notre physique...

Nous nous trouverons nez à nez avec ce que nous sommes vraiment, notre ego n'étant qu'un complexe de surface, un avant-poste de cette âme, souvent à reconquérir, souvent soumis à ces forces nihilistes qui empêchent l'âme de venir en avant.

D'où ces retours à la lumière du Soi sur ces choix de bifurquer ou non, et si le choix est libération de l'âme, quelque chose craquera au fond du cœur, un couloir dans une grotte inconnue jusque là s'ouvrira. Là au fond il y aura une flamme blanche dont la perle intérieure est d'or Divin. Nous serons à la source de notre liberté individuelle véritable, de notre nature individuelle d'enfant Divin.

Pour l'âme enfant Divin, parce que même si elle n'en a pas une connaissance, car ses instruments mentaux ne lui permettent pas, il y a la certitude que tout est le Divin, la moindre chose, la moindre circonstance, que rien n'est contre, que tout devient une manifestation de plus en plus nette du Divin, même si toute la vie terrestre en est agitée, bouleversée et affolée.

L'âme a en elle le doux sourire de la Mère Divine qui sourit devant les difficultés. C'est ce rire parfois quand parfois le corps imbécile se vautre, quand la pensée obstinée s'avère ridicule, quand l'émotion est vue comme une caricature. 


La Divine Shakti qui réside dans le lotus mystique ouvrira toutes les portes fermées dans notre être et les inondera avec Sa Force transformatrice - Amita et niranjan Guha Roy


dimanche 4 février 2024

PROGRAMME POUR LA SADHANA par Amita Guha Roy

Eternal Peace - Tableau de Niranjan Guha Roy

 

Programme pour la sadhana


La paix est la fondation.

Égalité face à la souffrance, aux difficultés, au découragement, à la bonne ou mauvaise fortune, aux louanges ou insultes, amis ou ennemis est le premier pas indispensable pour achever la paix. La liberté de toute réaction psychologique en est la conséquence glorieuse.


L’acceptation de toutes les circonstances préparera l’être à une plus grande libération.


L’obéissance est le secret et la clef la plus puissante pour la vie divine.


La soumission est la réalisation progressive du yoga ou l’union avec le divin.


L’obéissance doit être basée sur la foi au début. Il faut avoir la volonté sans question et imperturbable d’exécuter la commande divine quelle soit petite ou grande dans son importance du point de vue humain.- Ne mange pas cette pomme ou va et fonde Mon Empire. L’état d’obéissance porte en lui la toute puissance divine ainsi que son pouvoir et sanction pour l’accomplissement inévitable de la commande.


Accroître l’obéissance apporte une confiance accrue dans le Divin, nous voyons qu’Il veut toujours notre plus grand bien et bonheur.


Egalité, acceptation et obéissance sont les éléments essentiels de la soumission au commencement. Comme ils se développent, la foi grandit, la divine connaissance et l’illumination progressent en intensité, en clarté. Une joie inconditionnelle commence à s’installer dans l’être.


Comme la soumission et le don de soi grandissent, par sa définition même l’ignorance meurt peu à peu et le Maître divin, la Shakti prend possession de l’être de plus en plus.


Comme le Divin grandit en nous avec la soumission progressive ainsi aussi le voile qui cache le Divin dans le monde, dans la manifestation disparaît.


Avec la soumission parfaite nous vivons dans la constante Présence mystique du Seigneur suprême de l’existence, Maître de toute création et manifestation, qui se révèle dans toutes les formes et tous les objets et mouvements.


Il n’y a que le Divin, l’Infini et l’Éternel Divin en nous, tout autour de nous et au-delà de nous, le seul qui agit, initie, exécute toutes les actions. Car vraiment il n’y a personne que Lui. Il est tout, au-delà de tout, Lui seul existe.


Comme le couronnement de la libération à travers la soumission, viendra l’Amour suprême pour le Divin en tous les êtres et en toutes choses et au delà de la manifestation, l’Éternel, l’Infini.


Amita Guha Roy


Le Divin se manifeste - Tableau de Niranjan Guha Roy


dimanche 28 janvier 2024

Silence mental par Niranjan Guha Roy



Ma traduction du texte de Niranjan Guha Roy :

Le silence du mental 

Quand le mental deviendra calme, tu pourras commencer à sentir une Paix vaste impersonnelle s'étendre infiniment, éternelle en sa nature. C'est le Soi, souvent expérimenté et décrit dans la littérature spirituelle. L'on a à lui permettre de descendre dans soi-même. Alors un soin spécial doit être pris de ne pas initier de pensée, parce que le mental est tellement dans l'habitude de penser que sans son activité pensante, on peut ressentir comme de devenir incapable de réfléchir et de perdre ses capacités mentales. Mais c'est seulement une analyse superficielle. Quand on commence à avoir une perception directe, on voit, on n'a plus à réfléchir ou on réfléchit de moins en moins, mais on voit de plus en plus. Il n'y a plus besoin même de mots. On devra faire attention à ce stade de devenir passif autant qu'on le peut. La connaissance de toutes les différentes parts de notre être va croître. La méthode mentale de la déduction logique, de l'inférence, de l'approximation, de la conclusion, etc. va donner de plus en plus de place à la perception directe, à une claire intuition, à une parfaite vision. Avec le silence mental commence le véritable voyage de la découverte spirituelle.



Texte original :

Silencing of the mind

As the mind will become quiet, you may begin to feel an impersonal vast Peace spread out infinitely, eternal in character. This is the Self, often experienced and described in spiritual litterature. One has to allow it to settle down in oneself. Then a special care has to be taken not to initiate thinking, because the mind is so much in the habit of thinking that without this thought activity one may feel as if one is becoming incapable of thinking and losing one’s mental capacities. But this is only a surface analysis. As one begins to have a direct perception, one sees, one does not think anymore or thinks less but sees more and more. There is no need even for words. One should take care at this stage to become passive as much as one can. The knowledge of all the different parts of our being will increase. The mental method of logical deduction, inference, approximation, conclusion etc.. will give place more and more to a direct perception, to a clear intuition, to a perfect seing. With the silencing of the mind begins the true journey of the spiritual discovery.


Eternal Peace - Niranjan Guha Roy




vendredi 26 janvier 2024

LA VRAIE SOUMISSION SELON DOUCE MERE - 1929




Œuvre d'Amita Guha Roy



Question : La soumission n’est-elle pas la même chose que le sacrifice ?

Douce Mère : 

Dans notre yoga, il n’y a pas de place pour le sacrifice. Mais naturellement, tout dépend du sens que vous donnez au mot. Dans son sens pur, il veut dire sanctifier, consacrer par l’offrande au Divin.
Mais par la signification qu’on lui donne à présent, le mot sacrifice est devenu synonyme de destruction ; il apporte avec lui une atmosphère de négation. Ce genre de sacrifice ne peut être un accomplissement; c’est une diminution, une immolation de soi. Car ce sont vos possibilités que vous sacrifiez, les réalisations de votre personnalité, depuis le plan matériel jusqu’au plan spirituel le plus élevé.
Le sacrifice diminue votre être. si vous sacrifiez physiquement votre vie, votre corps, vous perdez toutes vos possibilités dans le monde matériel; vous renoncez à l’accomplissement de votre existence terrestre. De la même manière, vous pouvez moralement sacrifier votre vie ; vous renoncez alors à l’amplitude et au libre épanouissement de votre vie intérieure. il y a toujours, dans cette idée d’immolation de soi, un sens d’obligation, de compulsion, un déni de soi imposé. C’est un idéal qui ne laisse pas de place aux plus profondes et plus larges spontanéités de l’âme.
Par soumission, nous n’entendons rien de ce genre, mais un don de soi spontané, le don de votre moi au Divin, à une plus grande conscience dont vous faites partie. La soumission ne vous diminuera pas, mais vous augmentera; elle ne réduira pas, ni n’affaiblira, ni ne détruira votre personnalité, mais au contraire la fortifiera et l’agrandira. Par soumission, nous voulons dire un don intégral, fait librement, avec toute la félicité que le mouvement comporte ; il n’y a aucun sens de sacrifice en cela.
Si vous avez la moindre sensation que vous faites un sacrifice, alors ce n’est plus la vraie soumission; car cela implique que vous vous réservez ou que vous essayez de vous donner, mais à contrecœur, avec douleur et effort — et ainsi vous n’avez pas la joie du don — ou peut-être même n’avez-vous pas le sentiment de vous donner, mais celui d’être pris de force. Quand vous faites quoi que ce soit avec le sentiment que votre être subit une contrainte, soyez sûr que vous le faites de la mauvaise manière.
La vraie soumission vous élargit, elle augmente votre capacité ; elle vous donne, en qualité et en quantité, une plus grande mesure que celle que vous auriez jamais eue par vous-même. Cette plus grande mesure de qualité et de quantité est différente de tout ce que vous auriez pu atteindre autrement ; vous entrez dans un autre monde, dans une ampleur où vous n’auriez jamais pu pénétrer si vous n’aviez fait votre soumission. C’est comparable à une goutte d’eau qui tombe dans la mer ; si elle y gardait son identité séparée, elle ne serait qu’une petite goutte d’eau et rien de plus, une petite goutte écrasée par l’immensité qui l’entoure ; mais en perdant sa forme propre, elle se fond dans la mer, s’unit à elle et participe de sa nature, de son pouvoir et de son immensité. Ainsi en est-il de la vraie soumission.


Mère, Entretiens, 4 août 1929



Œuvre d'Amita et Niranjan Guha Roy

jeudi 25 janvier 2024

La progression de l'âme par Niranjan Guha Roy

 

Le feu de l'âme au pied de la mère en méditation - Œuvre de Niranjan Guha Roy


La progression de l’âme


L’homme est constamment terrassé par l’accident, 
la maladie et la mort afin qu’il puisse aspirer à la vie immortelle.


L’homme est constamment trompé par l’amour humain.
Et même quand celui ci semble parfait, 
la mort et la séparation l’annule.

C’est pourquoi un jour 
il commence à languir après l’Amour divin, l’Amant éternel.

L’homme court constamment après la richesse et le pouvoir ; 
les ayant acquis,
Il est perpétuellement hanté et menacé par eux 
et finalement il doit s’en séparer 
avec regrets sur son lit de mort.

Donc il apprend graduellement 
à acquérir la richesse infinie et le pouvoir de l’Esprit
qu’aucun escroc, aucune faillite, 
aucune opposition ne peut jamais lui voler.
La vie spirituelle apporte toujours, 
vie après vie, de vraies richesses.

L’existence entière de l’homme est une lutte puissante, 
impitoyable, incessante, un effort 
et défi désespérés.

De même 
que nous améliorons notre jeu 
en faisant face à des adversaires plus forts que nous,
de même 
nos âmes grandissent constamment 
en relevant des défis toujours plus grands,
Exultent et se réjouissent à la rencontre 
d’un formidable adversaire toujours nouveau,
Que ce soit le sommet d’une austère montagne, 
une grande symphonie difficile à jouer
Ou la loi sans âge apparemment irrévocable 
de souffrance, ignorance, mort et décomposition.

Chaque défaite, chaque conquête 
augmentent le feu de son aspiration
De comprendre ce qui lui parait impossible 
à l’heure actuelle.

L’âme immortelle, sa poursuite dans l’éternité 
à travers un océan de félicité,
nous attire irrésistiblement pour toujours 
vers le jeu infatigable de l’Amour Divin


Niranjan Guha Roy

1986

Œuvre d'Amita et Niranjan Guha Roy

vendredi 19 janvier 2024

Le seul remède -Selon Mère

Œuvre de Niranjan Guha Roy 

Le seul remède :

Mère s’adresse à Satprem :

"Tu vois, dans l’état actuel du monde, les circonstances sont toujours difficiles. Le monde tout entier est dans un état de lutte, de conflit entre les forces de vérité et de lumière et tout ce qui s’y oppose, tout ce qui ne veut pas changer, ce qui représente cette partie du passé qui est fixe, rigide, et qui refuse de s’en aller. Naturellement chaque individu éprouve ses propres difficultés et fait face aux mêmes obstacles.

Pour toi, il n’y a qu’une solution. C’est une soumission totale, complète et sans réserve. Ce que je veux dire, c’est que tu dois faire don non seulement de tes actions, de ton travail, de tes ambitions, mais aussi de tous tes sentiments, en ce sens que tout ce que tu fais, tout ce que tu es, c’est exclusivement pour le divin. Alors tu te sens au-dessus des réactions humaines autour de toi – non seulement au-dessus, mais protégé par le mur de la Grâce divine. Une fois que tu n’as plus de désirs, plus d’attachements, une fois que tu as renoncé à recevoir une récompense des êtres humains quels qu’ils soient – sachant que la seule récompense qui soit digne d’être reçue est celle qui vient du Suprême, et qu’elle ne te fera jamais défaut – une fois que tu as renoncé à l’attachement à tous les êtres et toutes les choses extérieures, immédiatement tu sens dans ton cœur cette Présence, cette Force, cette Grâce qui ne te quitte jamais.

Et il n’y a pas d’autre remède. C’est le seul remède pour tout le monde, sans exception. A tous ceux qui souffrent, il faut dire la même chose : toute souffrance est le signe que la soumission n’est pas totale. Alors lorsque tu sens en toi « un bang », comme ça, au lieu de dire : « oh, ça va mal » ou « les circonstances sont difficiles », tu dis : « ma soumission n’est pas parfaite ». Alors, ça va. Alors tu sens la Grâce qui t’aide et te conduit, et tu vas de l’avant. Et un jour tu émerges dans cette paix que rien ne peut troubler. A toutes les forces contraires, tous les mouvements contraires, à toutes les attaques, toutes les incompréhensions, toutes les mauvaises volontés, tu réponds par le même sourire qui vient d’une confiance absolue en la Grâce divine. Et c’est la seule issue, il n’y en a pas d’autre.

Ce monde est un monde de conflit, de souffrance, de difficultés, de tension : il en est pétri. Il n’a pas encore changé, cela prendra encore un peu de temps pour changer. Et pour chacun, il y a la possibilité d’en sortir. Si tu t’appuies sur la présence de la Grâce suprême, c’est la seule issue.

Ne t’attends pas à l’appréciation humaine – parce que les êtres humains ne savent pas sur quoi se baser pour apprécier quelque chose, et de plus, quand quelque chose leur est supérieur, ils ne l’aiment pas.

Satprem: mais où trouver une telle force ?

En toi. La présence divine est en toi. Elle est en toi. Tu la cherches à l’extérieur ; regarde au-dedans de toi. Elle est en toi. La présence est là. Tu veux l’appréciation des autres pour trouver la force – tu ne la trouveras jamais. La force est en toi. Si tu veux tu peux aspirer vers ce qui te paraît être le but suprême, la lumière suprême, la connaissance suprême, l’amour suprême. Mais c’est en toi, autrement tu ne pourrais jamais entrer en contact avec cela. Si tu vas suffisamment profond au-dedans de toi, tu la trouveras là, comme une flamme qui brûle tout droit, sans vaciller.

Et ne crois pas que ce soit si difficile à faire. C’est parce que ton regard est toujours tourné vers l’extérieur que tu ne sens pas la Présence. Mais au lieu de chercher le support à l’extérieur, si tu te concentres et si tu pries – au-dedans de toi vers la connaissance suprême – afin de savoir à chaque instant ce qu’il faut faire et la façon de le faire, et si tu offres tout ce que tu es, ce que tu fais pour arriver à la perfection, tu sentiras que le support est là, te guidant toujours, te montrant toujours le chemin. Et si il y a une difficulté, au lieu de vouloir te battre tu en fais don, tu en fais don à la sagesse suprême pour qu’elle s’en occupe – qu’elle s’occupe de toutes les mauvaises volontés, de toutes les incompréhensions, de toutes les mauvaises réactions. Si tu te soumets entièrement, ce n’est plus ton affaire : c’est l’affaire du Suprême qui en prend charge et sait mieux que quiconque ce qu’il faut faire. C’est la seule issue, la seule issue. Voilà, mon enfant."

Mère  

Agenda de Mère, 11 mai 1967.


Tableau de Niranjan Guha Roy