Je veux que la paix vienne dans votre esprit mental et aussi le calme, la patiente sagesse qui empêche d'aller à des conclusions hâtives et aux jugements. |
L'espace de conscience ne peut pas être blessé et il n'est qu'un. L'individuation du Divin dans notre cœur, ce feu divin en continuité avec tout le Divin comme relation sans dualité non séparée ne peut pas être blessée : l'amant divin et l'aimé divin ne sont qu'une substance immortelle dans le cœur et l'âme.
Mais des jeux de forces et d'obscurité sèment de la douleur dans les chairs et de la souffrance dans les esprits. Ce monde peut mettre en croix l'incarnation de l'amour et contraindre à ingurgiter la cigüe pour faire taire la sagesse qui est là pour aider à l'accouchement des âmes.
Certes Jésus Christ, le Fils de Dieu crucifié n'est crucifié de douleur que dans sa chair et la tristesse sur cette humanité qui rejette l'amour quand il se présente sous les traits d'une personne ; cette tristesse de compassion se tient au pied de la joie inhérente à l'amour inaltérable qui se tient dans son cœur, comme pour lui demander de s'incorporer, de s'incarner davantage, pour que les yeux finissent par voir.
Aucune douleur, aucune tristesse ne peut ébranler la joie de l'amour dans un cœur où l'âme, fils/fille insexuée de Dieu s'est réalisée.
Certes le sage Socrate transporté d'amour du beau peut être condamné à mort, sans sourciller. Conscient intérieurement de son immortalité, il peut refuser de fuir pour mettre ses jurés devant leur manque de discernement de la sagesse authentique après les avoir acculer à prendre la décision injuste de sa condamnation à mort au lieu de lui mettre une amende ou une sanction lui permettant de continuer à exercer sa sagesse ailleurs. Socrate garde son égalité d'âme tout en accueillant la douleur de ses disciples avec qui il veut partager le trésor intime de ressentir la présence concrète d'une âme immortelle qui s'élève et prend conscience d'elle-même grâce à l'amour désintéressé du beau, du vrai et du juste.
Le Devenir de la manifestation mentale, émotionnelle, pulsionnelle et charnelle ne met-il pas au défi l'amour et la sagesse de surmonter cet abîme d'absurdité qui sépare apparemment la vie terrestre humaine de la Vie divine ?
La paix, l'amour et la Joie propre à la Vie Divine qui se trouvent dans le secret intérieur, en qui nulle séparation n'existe et que nul ne peut perturber peuvent-ils déferler dans la vie la plus extérieure et matérielle ?
Je pense à ces enfants et ces personnes qui n'auront jamais eu le loisir de retourner leur attention en eux-mêmes car les conditions et les circonstances ne leur auront jamais permis d'envisager un tel retournement. Je pense à toutes ces vies si peu éclairées par la lumière intérieure.
En espérant mieux, une autre scène, d'autres circonstances, le feu de mon âme porte en elle l'espérance folle d'une apocalypse (révélation intégrale) du Divin dans la matière, mettant fin au règne du Mensonge.
Serge
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