MERE D'APRES NIRANJAN GUHA ROY |
Et toutes ces histoires que tous ces soi-disant saints et sages ont racontées, que l'Amour de Dieu «va et vient», oh! c'est d'une stupidité sans nom! – C'est LÀ, éternellement; Ça a toujours été là, éternellement; Ce sera toujours là, éternellement, toujours semblable à soi-même et au maximum de sa possibilité.
Ce n'est pas parti, et ça ne pourra plus partir maintenant.",
Agenda de Mère, 22 juillet 1964
Mon commentaire :
Des contresens sont possibles quand, dans ce passage, elle dit la stupidité des mystiques et autres chercheurs de l’amour divin. Poser un tel jugement semble contradictoire avec une expérience vraie de l’amour. Ne serait-elle pas en train de mettre son propre ego en valeur ? Lisons bien ce texte, l’erreur de ces saints et de ces mystiques est de juger que le divin joue à donner de l’amour, puis à se retirer. Or le basculement de conscience dont il est question est la réalisation que l’amour est la substance même du réel. Les propos des mystiques et des saints nous égarent alors : ils manquent la substantialité de l’amour. Ils minimisent par leurs propos la réalité de l’amour. Il serait plus humble d’admettre que c’est nous qui sommes limité dans notre réceptivité et notre perception de l’amour qui est une dimension fondamentale de la vie universelle.
Quand Mère parle d'amour, c'est une présence présente aussi dans le corps. L'amour dans l'esprit, ça vient et ça s'en va, dit-elle ici, en parlant des mystiques et des moments d'amour (NDE aussi). Cette voie, c'est une incarnation de l'amour et celui-ci est une substance, la vraie substance de tout ce qui est. Voilà ce que j'entends. Et les éclats d'amour que je connais ne me suffisent pas ! Je ressens une aspiration à cet amour irreprésentable, je ne connais vraiment dans mon cœur que l'amour de l'amour, c'est une belle flamme, une splendide aspiration. Mais avec elle, je comprends que l'amour vrai ne sera conscient qu'en se révélant dans la substance la plus matérielle. Le chemin de Mère et de Sri Aurobindo aussi profondément qu'il s'enfonce dans les hauteurs de l'esprit ramène toujours au corps et à la matière.
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